vendredi 23 septembre 2016

J'ai imaginé un monde végan

J'évoquais dans un précédent article des vidéos marquantes dans mon histoire personnelle en mentionnant la chaîne Youtube SolangeTeParle. Il faut que je rebondisse aujourd'hui sur un nouveau contenu trouvé au hasard de mes pérégrinations Youtubesque : "Le discours le plus important de votre vie" de Gary Yourofsky.

M. Yourofsky est un activiste américain qui s'est engagé avec ferveur pour les droits des animaux. Cette conférence, qu'il a reproduit dans de nombreuses universités états-uniennes, est un discours en faveur du mode de vie végan. Ayant déjà été face auparavant à l'argumentaire pro-véganisme, je peux assurer que c'était le plus convainquant que j'ai rencontré.

Pourtant, si son discours m'a beaucoup touché, je souhaite en profiter pour rebondir et aller plus loin. Le but de cet article n'est pas de critiquer ou d'encenser le régime végétalien. Je propose ici une réponse à la question : à quoi ressemblerait un monde végan ?

lundi 27 juin 2016

Cérémonie du thé Omote-Senke, un détour par le panthéon bouddhique du Musée Guimet

Il y a deux semaines, je suis allée assister à une "cérémonie" du thé organisée au panthéon bouddhique du Musée Guimet. J'emploie les guillemets car, comme précisé par notre guide, ces rencontres autour de pâtisseries et de bols de thé ne sont pas en rapport avec une quelconque religion. Ce moment est directement lié à la philosophie zen et constitue davantage une étape du chemin emprunté par les "disciples" de la voie du thé, un moment renouvelé de la vie quotidienne.

En effet, la voie du thé (chado) est une discipline de vie adoptée par des individus, au même titre que l'on adopte la voie d'un art martial ou que l'on s'adonne à une philosophie de vie. Malgré ma pratique de l'aïkido -qui, je le pensais, me rendrait sensible à ces types de discipline-, je restais un peu perplexe alors que le guide expliquait ceci. En quoi décider de faire du thé est une discipline de vie ? Comment l'exécution de gestes codifiés peut devenir l'expression d'une philosophie ?

La cérémonie du thé, telle qu'elle est proposée au panthéon bouddhique du Musée Guimet, est une variante raccourcie de la cérémonie traditionnelle (cette dernière suit un format de quatre heures). L'hôte conduit ses invités au travers du roji, un petit jardin japonais, zen, qui permet de créer un lien entre le monde dit "extérieur" et le pavillon du thé. Ce dernier est une structure de bois et de papier, fragile et légère donc, qui permet notamment de maintenir le lien avec l'environnement. Une fois à l'intérieur, assis sur les tatamis, on peut toujours entendre les bruits de l'extérieur (malheureusement, à Paris, il s'agit du bruit des voitures et des écoles, moins "zen" que le vent ou la rivière...). Après une description explicative du pavillon, la cérémonie à proprement parler commence.

vendredi 22 avril 2016

Paranoïa, par Melissa Bellevigne

Mélissa, c'est un peu ma maman chouchou du web.
Non pas que j'en connaisse beaucoup, ni que j'ai développé un étrange syndrome freudien des plus innovants, mais je commence à bien connaître son univers beauté-maternité-écriture. Oui, elle a quelques cordes à son arc, et elle nous a tout récemment montré qu'elle savait les tirer.

Son premier roman Paranoïa est paru il y a moins d'un mois, je l'ai reçu suite à ma pré-commande le jeudi 31 mars. Le vendredi 1 avril, je l'avais fini, et je cogitais déjà cet article. Je ne dévoilerai pas l'intrigue, ainsi vous pouvez lire mon avis avant d'avoir lu l'ouvrage.

mercredi 9 mars 2016

Solange et les vivants, par Ina Mihalache et Solange te parle

J'ai découvert Solange te parle en automne 2015.
Ce jour-là, mon fil d'actualités YouTube me proposait la vidéo "Québécois pour les nuls". Intimement, ça m'a fait sourire, et j'ai cliqué.
J'ai rapidement, littéralement accroché à ses vidéos. J'ai été curieuse, je suis allée voir un plus loin. J'ai visionné, je pense, la totalité de sa chaîne, et j'ai aujourd'hui beaucoup de tendresse pour ce brin de femme.

Solange te parle. Solange te dérange. Solange te fait sourire. Et puis Solange t'interroge.

jeudi 18 février 2016

Se jeter au mot



C’est un océan qui s’étend à perte de vue, au bas de la falaise.

Le ciel est mirifique, parce qu’irréel. Bleu de glace ; zébré de nuages sombres ; agité par un tonnerre tonitruant ; éclairé d’un soleil tendre ; azur. 

En dessous, l’eau miroite, reflet parfait de chaque jeu de lumière céleste. Les vagues douces accrochent les rayons de lune, diffractent les coloris de l’arc-en-ciel. La surface scintillante s’étale à perte de vue, rassurante, attirante, délicate. Profonde. 

Contre la roche, à la rencontre de la terre avec la mer, l’eau se déchaîne et creuse violemment la pierre. Un peu plus, à chaque assaut. Elle ronge, grignote, s’infiltre, hurle de rage contre cette entité terrestre. L’eau brûle à petit feu la résistance de nos vieilles pierres. Elle la couvre d’une écume lascive avant de repartir à la charge et la blesser. Continuellement. Incessamment. 

La falaise s’élève encore. Elle tient debout comme un vieil arbre au tronc noueux qui n’aurait pas dit son dernier mot. Elle porte le poids du monde et la légèreté du ciel.  Elle résiste aux feux ravageurs. Elle est enceinte de l’humain, déjà aïeule, mère et grand-mère qui a vu les squelettes des avortés. 

Une silhouette mince au haut d’un monde, au bord d’un pic. Petite silhouette face à l’immensité d’un univers. 

Ouvrir les bras.
Se jeter à l’eau.
 
Attendre la morsure brûlante de l’eau froide.